FR  DE

Pour chaque éolienne installée en forêt, la surface d’un terrain de football est défrichée

in Netzwerken teilen

Les promoteurs éoliens défrichent les forêts et saccagent la nature tout en s’affichant grand sourire dans les médias en se drapant des vertus des énergies vertes, comme l’a fait Cédric Aubert, chef du développement éolien chez Axpo, dans une récente interview accordée à CH-Medien le 12 février dernier.

En Allemagne, pays qui se veut être le champion de l’énergie éolienne, la situation des forêts s’est fortement dégradée. Pour chaque éolienne installée, il faut défricher l’équivalent d’un terrain de football et ceci sans compter la déforestation supplémentaire pour créer les voies d’accès nécessaires aux installations d’éoliennes. Or, le matériel est acheminé par des convois spéciaux. Des transports lourds et très longs qui ne peuvent pas circuler sur un chemin forestier aménagé, mais qui ont besoin de routes solides et de virages amples pour pouvoir circuler.

C’est une catastrophe pour la biodiversité concernée, comme le démontre le reportage (sous-titré en français) de la chaîne allemande Spiegel TV, publiée sur le site de l’initiative pour la protection des forêts.  A la fin 2021, il y avait 28’230 éoliennes sur le sol allemand et 1’500 en mer.

Quand la protection du climat justifie la destruction de la nature

Si on détruit notre nature et nos paysages au nom du climat, il ne restera plus rien à protéger. Ni environnement, ni nature, ni biodiversité. La protection du climat impose la protection de la nature.

Pourtant, cela ne fait pas réfléchir le nouveau chef du développement éolien chez Axpo, Cédric Aubert. A la question du journaliste qui lui a demandé combien d’éoliennes son employeur devait construire, il a répondu « le plus possible ! ». Selon lui, la mise en œuvre de la Stratégie énergétique 2050 de la Confédération vaut bien le sacrifice de nombreuses forêts, de nos paysages naturels préservés et de la biodiversité de notre pays.

« Si la loi sur l’électricité n’est pas acceptée à plus de 60% le 9 juin, c’est une catastrophe. J’espère une acceptation à 70% », a conclu Cédric Aubert dans son interview à CH-Medien. Au lieu de spéculer sur le résultat de cette votation qui menace la nature et prive les communes de leurs droits démocratiques, il ferait mieux de ne pas justifier la destruction de nos paysages au nom de la protection du climat.

Pour lutter contre le greenwashing des grandes entreprises au détriment de la nature, signez les deux initiatives populaires qui protègent la nature et les droits démocratiques :

Association pour la protection de la nature et la démocratie